Chaque
jour, des personnes sont obligées partir de chez elles, souvent
brutalement. Les raisons sont multiples : fuir un conflit, échapper
à des persécutions ou partir avec l'espoir d'un meilleur avenir,
ailleurs. Elles partent de Syrie, d'Afghanistan, du Myanmar,
d'Erythrée, de Somalie, d'Irak, ou encore du Honduras, d'El Salvador
ou du Guatemala…
Des routes mortelles
Sur les routes de l’exil, les migrants et les réfugiés sont souvent confrontés à d'autres violences : l'arbitraire des passeurs, les détentions illégales, les menaces et les violences… Les femmes et les enfants, surtout s'ils sont isolés, sont particulièrement vulnérables.
Face
à cette situation, les pays les plus riches s'érigent en
forteresse. Ceux
qui ont les moyens de protéger et d'accueillir de l'Europe à
l'Australie, en passant par la Thaïlande ou la Malaisie se ferment,
en laissant mourir à leur portes des milliers de personnes. En 2015
plus de 5,400 personnes sont mortes sur les routes de l'exil dans le
monde, dont 3,700 en tentant de traverser la Méditerranée pour
rejoindre les rives de l’Europe.
Des issues incertaines
Pour
ceux qui parviennent, il est fréquent qu'ils soient placés dans des
centres de détention aux conditions inhumaines : surpeuplement,
tortures, humiliations, agressions sexuelles, faim, absence de soins
…
Pour
les refugiés, l’issue restera incertaine jusqu’à l’obtention
d’une protection. Beaucoup de gouvernements proclament que le droit
d’asile est essentiel mais trop peinent à le garantir. Certains
refoulent même régulièrement des réfugiés vers des pays où
leurs vie sont menacées en complète violation du droit
international.
Les
migrants sont rarement bien accueillis dans les pays où ils
s’installent. Ils subissent souvent des discriminations qui
limitent leur accès à des emplois, aux soin ou à l’éducation.
Les travailleurs migrants sont particulièrement exposés. Ils sont
souvent contraints à accepter des conditions de travail très dures
qui peuvent s’apparenter à de l’esclavagisme.
Changer les regards et les pratiques
Les discours, les pratiques et les politiques qui dénigrent et déshumanisent les réfugiés et les migrants ont contribué à faire percevoir ces personnes comme une menace. Le droit international reconnait et énonce les droits de réfugiés et migrants. Il est urgent que ces droits soient pleinement respectés et appliqués. Les droits humains n'ont pas de frontières.Ce que demande Amnesty International
Nos
actions ont pour but de dénoncer les violations des droits des
réfugiés et des migrant et de les faire valoir en toutes
circonstances. Nous proposons des solutions pour les faire respecter.
Nous appelons ainsi les autorités :
A
respecter leur obligation de solidarité́ en accueillant les
personnes réfugiées et en venant en aide aux pays qui en
accueillent le plus grand nombre
A
mettre en place des mécanismes de surveillance pour que les droits
des migrants et des réfugiés soient protégés dans le cadre
des opérations et mécanismes de contrôle des migrations
A
veiller à ce que toute personne puisse avoir accès au droit de
solliciter l'asile et que nul ne soit renvoyé dans son pays
d’origine quand il risque d'y subir de graves atteintes aux droits
humains
A
agir pour que les réfugiés puissent avoir accès, sans
discrimination, à un travail, à un logement, à l’éducation
et à la santé